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La Commission des comptes de l'agriculture de la Nation s'est réunie le 17 décembre pour examiner les comptes prévisionnels de l'agriculture française pour 2003. Pour l'ensemble de la branche, le résultat agricole net par actif augmenterait d'environ un demi-point en termes réels en 2003 (contre une diminution moyenne d'un demi-point sur les cinq dernières années).
L'année 2003 a été marquée par une longue période de gel en avril et une sécheresse exceptionnelle en août. Il en a résulté une baisse importante des rendements et donc des récoltes. Les productions végétales présentent ainsi une diminution en volume de 13 %, avec pour conséquence directe une forte tension sur les prix, qui ne semble pas se démentir fin 2003. Cette flambée des prix ne compenserait pas totalement la faiblesse des récoltes et la valeur des productions végétales diminuerait de 2 %. À la différence des productions végétales, les productions animales seraient quasiment stables en volume (- 0,5 %), avec une croissance de la production bovine, encouragée par une reprise de la consommation, et un fléchissement des productions de volailles et de lait, en partie affectées par la canicule. Globalement, les prix des productions animales seraient stables (+ 0,2 %), conséquence d'une hausse du prix des bovins concomitante à la baisse du prix des autres animaux.
La valeur des consommations intermédiaires baisserait très légèrement en 2003 (- 0,5 %), en raison de la diminution simultanée des achats d'engrais et de produits de protection des cultures, dans un contexte de stabilité, voire de baisse des prix. Néanmoins, la pénurie de fourrages résultant de la sécheresse a conduit les éleveurs bovins à accroître fortement leurs achats d'aliments composés à partir du second semestre. Nette de la consommation de capital fixe, la valeur ajoutée diminuerait sensiblement (- 3 %). À la suite de la mise en œuvre de la procédure de calamités agricoles, les subventions d'exploitation augmentent de façon importante notamment en raison du gel et surtout de la sécheresse, (+ 37 %). Au total, le résultat agricole net de la branche resterait quasiment stable en valeur nominale (+ 0,5 %), même s'il existe de fortes variations d'une exploitation à l'autre. Compte tenu de la baisse de l'emploi agricole total (- 1,8 %) et de la hausse du prix du PIB (+ 1,7 %), le résultat agricole net par actif en termes réels augmenterait d'un demi-point en 2003.
Les exploitations céréalières ont en moyenne un revenu stable, l'augmentation des prix compensant la baisse des volumes. Du fait de la hausse de près de 80 % du prix des pommes de terre, le revenu par actif des exploitations classées en « autres grandes cultures » est en forte croissance (+ 23 % en termes réels). Celui des exploitations d'arboriculture fruitière, de maraîchage et fleurs, en raison là aussi de l'augmentation forte du prix de certains produits, dans un contexte de faible baisse des volumes moyens inégalement répartie, est en hausse de 9 %.
Malgré les conditions climatiques exceptionnelles de cet été et le déficit fourrager qui en a résulté, les exploitations de « bovins viandes » connaissent une progression de leur résultat agricole de 11 % et celles spécialisées en bovins lait une hausse de 5 %. Ces évolutions s'expliquent par la bonne tenue des cours et l'augmentation des volumes de production. La hausse du coût des aliments a été compensée en grande partie par les aides exceptionnelles et par la prise en charge d'une partie du coût du transport de la paille. Sur ce point ces résultats seront affinés quand les données départementales seront disponibles. En effet, les régions les plus touchées par la sécheresse (Bourgogne, Auvergne, Midi-Pyrénées) devraient connaître des évolutions de résultat moins favorables.
Malgré les baisses de récolte, le résultat de la viticulture courante progresse de 2 % grâce à la forte hausse du prix des vins courants, celui de la viticulture d'appellation connaît par contre une baisse. En élevage hors sol, le revenu reste stable au bas niveau de 2002, la baisse des charges équilibrant celle des prix du porc ou de la volaille.
L'excédent des échanges agroalimentaires augmenterait en 2003 de quelque 300 millions d'euros pour atteindre 9 milliards d'euros. Cette croissance résulterait d'une croissance des exportations (+ 1,8 %) légèrement supérieure à celle des importations (+ 1,1 %).

Contacts :
Jean-François Clémencel (Cabinet du Ministre de l'Economie) + 33 (0) 01 53 18 41 35
Séverin Naudet (Cabinet du Ministre de l'Agriculture) + 33 (0) 1 49 55 60 31
Béatrice Gaffory (Service de presse du Ministère) : +33 (0)1 49 55 60 17  

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